LA FORÊT

LA FORÊT

OU L’IMAGINAIRE DU RÉSEAU

Un nouveau paradigme domine l’imaginaire contemporain; celui du Réseau, érigé en divinité séculière qui prend de nombreuses incarnations dans notre monde moderne. Tout devient réseau : la planète, le territoire, les institutions, l’entreprise, l’internet, l’Etat, ou encore l’identité des individus. Le réseau est un repère comme jadis le fut l’Arbre : il s’opposerait à la pyramide et à la hiérarchie. Et pourtant son imaginaire est ambivalent : tantôt il offre communauté et fluidité, tantôt surveillance et contrôle. » Pierre Musso

_ 2025 (création)

LA FORÊT tisse avec curiosité la trajectoire de corps dont le mouvement est contraint par la matière. Dans cette prochaine création, Sarah Baltzinger s’intéresse de près à ce qui nous lie, nous retient, nous entrave, nous écartèle, nous tord et nous distord. À travers différents procédés et motifs chorégraphiques, la chorégraphe pose ici la question de “comment” s’émanciper de ce qui nous exploite. En dévoilant une constellation de corps reliés par un monstre à multiples pattes, LA FORÊT s’empare de l’imaginaire du réseau et de tout ce que cela convoque; inter-dépendance, inter-connexion, relai, élasticité, rhizome, etc. Cette création pour trois danseurs illustre avec bestialité les mouvements impalpables que l’on fait les uns vers les autres et les multiples torsions que l’on est amenés à faire en tant qu’humains, de façon viscérale et organique pour exister.


RÉSIDENCE D’EXPÉRIMENTATION

Centre National de la Danse, Pantin

05.09.2022 – 16.09.2022

28.11.2022 – 02.12.2022

SORTIE DE RÉSIDENCE

Date :
1ER DÉCEMBRE 2022

Horaire :
17:00


SÉRENDIPITÉ

LA FORÊT est née d’une expérimentation chorégraphique menée en juillet 2021 dans le cadre des RDV Culturels de l’Été à Metz.

Ce premier laboratoire mené par Sarah Baltzinger en solo marque le point de départ d’une expérimentation sur le décloisonnement de la danse et son frottement à d’autres disciplines. Tel un heureux hasard, cette amorce spontané donne naissance à une recherche plus conséquente.

En septembre 2022, Sarah Baltzinger est sélectionnée par le Centre National de la Danse, Pantin dans le cadre des RÉSIDENCES LONGUES de recherche afin de poursuivre ses explorations autour de ce projet. Elle y mène un travail de recherche sur les corps en relation à la matière et précise son vocabulaire autour de la matière et des corps entravés.

Cette recherche donne naissance à une future création nommée LA FORÊT.

Pour ce prochain travail chorégraphique, Sarah Baltzinger s’intéresse de près à ce qui nous entrave, nous écartèle, nous tord et nous distord à travers différents procédés, motifs chorégraphiques et pose ici la question de “comment” s’émanciper de ce qui nous exploite.

Différentes méthodes de Vannerie et de Shibari sont utilisées telles que le tissé, le cordé, le tressé, le noué pour permettre à cette installation mouvante de prendre corps au plateau et interroger les multiples torsions que nous sommes amenés à faire en tant qu’humains.

Aussi, certaines méthodes de cirque telles que la capilotraction sont employées (et interprétées par la danseuse et ancienne gymnaste Annabelle Ledrich). Il s’agit, par l’utilisation de ces techniques, de développer, renforcer et déployer tout le travail sur la matière corporelle autour de l’écartèlement et la désarticulation convoqué dans le travail chorégraphique de Sarah Baltzinger.


DISTRIBUTION

Concept, création et chorégraphie : Sarah Baltzinger

Création et performance : Lisa Langlois, Loïc Faquet, Annabelle Ledrich

Composition musicale : Guillaume Jullien

Dramaturgie : Amandine Truffy

Création lumières et régie plateau : Thibault Dubourg

Regard extérieur : Isaiah Wilson

PARTENAIRES

Centre National de la Danse, Pantin + Kultur LX + Ministère de la Culture du Luxembourg + Gouvernement du Grand Duché + Dance From Luxembourg + Département de la Moselle + Ville de Metz

PLUS D’INFOS SUR LA PRODUCTION ?

CONTACTEZ NOUS ICI


« J’imagine un monde fantasmagorique, qui puise son inspiration dans la mythologie et dans nos entrailles. Je suis fascinée par les viscères, les boyaux, par l’intestin; ce lieu-dit du corps si nécessaire. Cet espace qui régule notre système digestif, qui permet le fonctionnement de tout notre écosystème corporel. C’est probablement parce qu’il se détraque si souvent chez moi que je le trouve si important. Je visualise mes viscères, je comprends que ces boyaux, longs, tordus, vivants sont le centre de mon corps et de son fonctionnement complexe et curieux. J’ai la sensation que cet intestin est la clef de voûte de ma santé, de mon bien-être, de ma vitalité.

Pour LA FORÊT, j’imagine les interprètes évoluer dans un espace perdu, comme si on avait scruté au microscope le monde caché et humide d’un intestin, d’un ventre dans son intimité. Il y a quelque chose de fantasmagorique et d’irréel dans cet univers fait de cordes et de liens, de bouts qui dépassent, de cordes qui traînent et de corps qui tentent d’exister, d’avancer, de s’échapper de cette matière imposante, curieuse et emprisonnante tel un monstre gluant qui les entrave. »

SARAH BALTZINGER
https://vimeo.com/757107475/f08dda401a

LES PREMIÈRES EXPÉRIMENTATIONS

(2021)

https://vimeo.com/672535346
https://vimeo.com/572746164/1efc1433e0